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Ecofaune+ a lancé un microprojet, avec la Fondation Aziza, une ONG partenaire, pour la production et la commercialisation de charmoutte (viande séchée) de bœuf à Ndélé.
Depuis le mois d’octobre 2018, la fondation Aziza a commencé la production et la commercialisation de « charmoutte » de bœuf à Ndélé. La charmoutte, viande séchée, fumée ou salée, est un produit typique du nord RCA. Cette technique est employée traditionnellement pour conserver la viande et la commercialiser. La charmoutte de « viande de brousse » a été au cours des années passées, le produit le plus exporté du nord RCA, vers Bangui et vers le Soudan, contribuant ainsi à la disparition de la grande faune.
Pour freiner ce marché de viande de gibier, Ecofaune+ a lancé avec la Fondation Aziza [1] un microprojet pour transformer la viande de bœuf en charmoutte et la commercialiser dans la ville à un prix plus bas que celui de la viande de gibier : une botte de charmoutte de bœuf est vendue à 5000 FCFA, alors que la même quantité de charmoutte de viande de gibier est vendue à Ndélé à 7500 FCFA. Depuis que la production a commencé, la viande séchée a été vendue localement avec une marge pour la Fondation d’environ 65% (un animal sur pied acheté à 150.000 FCFA est vendu à 250.000 FCFA après transformation).
La production de charmoutte de bœuf, suivie par un vétérinaire membre de la Fondation, est réalisée suivant des précises règles d’hygiène, de l’abattage de l’animal jusqu’à sa transformation. On espère que cette activité, surtout si elle est dupliquée, appuyée par l’activité d’anti-braconnage qui donne des résultats concrets grâce à Ecofaune+ après plusieurs années sans contrôle, pourra freiner le commerce de viande de gibier et habituer la population locale à un nouveau produit, moins cher et de meilleure qualité.
La Fondation, déjà engagée dans des micro-projets de santé et en appui aux écoles, utilisera une partie des fonds retirés de la vente de charmoutte pour continuer à financer de manière autonome ses activités sociales à Ndélé.
[1] nommée ainsi d’après le nom d’une petite fille interpellée par les fondateurs de l’ONG au moment où ils étaient en train de choisir le nom de leur association. Il faut savoir qu’Aziza est un prénom très courant dans le Nord RCA. Symboliquement, de par son nom, l’ONG entend ainsi représenter les femmes.