11 octobre 2018
Les acquis du voyage d’étude à Zakouma de décembre 2017

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Une mission d’étude et d’échange d’expériences organisée et financée par le Projet ECOFAUNE+ Nord et l’APN (African Parks Networks), a eu lieu au Tchad, plus particulièrement à N’Djamena et au Parc National de Zakouma en Décembre 2017. Quelles sont les leçons apprises ?

L’organisation de cette mission a été suggérée par le constat de forte similitude entre la physionomie écologique et l’histoire récente du vécu du parc national de Zakouma au Tchad et celles du complexe des aires protégées du Nord-est de la RCA.

Autant le parc national de ZAKOUMA a pu reconstruire très rapidement son exubérance d’antan moyennant la volonté inébranlable du Gouvernement Tchadien et les investissements conséquents réalisés entre autres par l’APN, autant le complexe du Nord-est de la RCA peut redevenir le paradis de la faune, s’il peut arriver qu’il se manifeste un désir soutenu par du concret, de pouvoir s’inspirer de l’expérience sur ZAKOUMA.

Deux objectifs avaient motivé cette mission : i) la visite d’une aire protégée où un braconnage intense a sévi et qui a réussi à stabiliser la situation avec une volonté politique et des investissements et stratégie appropriés ; ii) identifier les synergies possibles en termes de surveillance du territoire, et intelligence entre le programme Aouk, géré par APN (qui doit démarrer ses activités dans les prochains mois) et Ecofaune+ géré par AGRECO.

La mission a donc permis aux députés des circonscriptions de Ndélé 1 et Ndélé 2, aussi bien qu’au Directeur de la Faune et des Aires Protégées et au Conservateur du parc Bamingui-Bangoran de se confronter avec leurs interlocuteurs Tchadiens et des constater que, comme le cas de Zakouma le montre, il est encore possible de restaurer les écosystèmes de Bamingui Bangoran et de Manovo et de renverser le chemin de destruction engendré par la guerre civile des dernières années et par l’absence de contrôle de l’Etat sur la transhumance et l’exploitation incontrôlée des ressources.

En conclusion, une expérience très instructive pour tous. Les leçons apprises à l’occasion de ce voyage d’étude, notamment en ce qui concerne la problématique de la gestion de la transhumance transfrontalière, ont ainsi été reprises aussi par le SDAT (Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire) du Bamingui-Bangoran, preparé dans le cadre du projet Ecofaune+.